1. L'intérêt de tout industriel est de faire son profit, et de le faire sur la quantité.

    Le tri sélectif,

    le recyclage,

    la réparation, l'après-vente, l'arrêt de la production des suremballages et des appareils jetables après usage, impossibles à réparer, enfin tout ce qui risque de réduire la quantité des déchets correspond pour lui à un « manque à gagner ». ****

  2. Il existe des filières pour les déchets industriels, d'autres pour ceux du bâtiment et d'autres enfin pour l'agriculture. Mais il y a des industriels, des entrepreneurs et des agriculteurs sans scrupules qui préfèrent parfois payer plus cher et ne pas « se prendre la tête », plutôt que de faire le nécessaire pour y avoir accès. Sans parler de ceux à qui l'exploitant aura promis des conditions commerciales spéciales. *****

  3. Cinq enquêtes publiques en même temps ! Trois commissaires enquêteurs mobilisés ! Quel déploiement de moyens ! L'urgence vient-elle seulement des déchets qui attendent ? On nous doit une solution viable, plus respectueuse des populations  et de l'environnement !

  4. L'affichage de la Mairie indiquait le 24 au lieu du 17 à Avrolles. On a découvert à la mairie, le 24, l'affiche indiquant que l'enquête avait commencé huit jours plus tôt. On peut se demander si les erreurs de dates pour les enquêtes publiques, les lieux où elles se déroulent et les dates des permanences, n'ont pas pour but d'égarer et de décourager le citoyen qui a déjà du mal à se déplacer à la mairie et réclamer le registre qui convient.

Sans parler des autres dates, même la dernière permanence du 25 novembre a été déplacée le 26, soit après la date de fin de l'enquête, elle même, reportée au 28.

  1. Les assimilés : On a assimilé aux ordures ménagères des quantités d'autres déchets qui ne comportent pas les mêmes caractéristiques, ni la même composition, ni les même proportions des différents composants. Par exemple, les déchets hospitaliers, les déchets « verts » des particuliers, ce qui reste après les marchés, les déchets du commerce local, ou n'importe quoi d'autre ce qui explique le pourcentage de 67% d'ordures ménagères...

  2. Les usines d'équarrissage, sommées comme tout le monde de devenir rentables, produisaient des farines animales qui ne trouvent plus preneurs. Où pensez-vous qu'elles se débarrassent de la viande pourrie ? Ce qui amène à imaginer ce chiffre ahurissant de déchets « assimilables » aux ordures ménagères. Bientôt, des déchets « faiblement radioactifs » se verront affublés de ce mot « assimilable »...

Dès qu'un centre s'ouvre pour enfouir des ordures ménagères, d'autres pollueurs, industriels, entreprises et autres, se précipitent pour s'y débarrasser de leurs ordures.

  1. Contrôle des déchets Pendant la réunion publique du 17 novembre, le responsable du site a convenu qu'en dehors des déclarations du client, le seul contrôle est censé être effectué par les conducteurs d'engins pendant le déchargement des camions. Ces personnels ne reçoivent qu'une « formation interne non qualifiante ». Autant admettre qu'il n'y a aucun contrôle fiable, même des restes humains pourraient leur échapper...

Pendant une commission locale d'information et de surveillance, le conférencier de la COVED disait ne pas savoir d'où venaient les déchets prétendant qu'ils étaient ramassés « le long des routes » !

  1. Les ménages  : Tout est fait pour nous culpabiliser, alors que c'est sur nous que repose toute l'économie de ce système, comme si nous étions responsables des déchets de l'industrie, du bâtiment et de l'agriculture et de tout le reste. Au plan national, les déchets ménagers, stricto sensu, ne représentent que 11% du total et non pas les 67% qu'affiche l'exploitant.

  2. Nous sommes « encouragés », et dans certains endroits, obligés de faire le tri sélectif de nos déchets. A StFlorentin, on a supprimé différentes collectes. Les administrés doivent apporter aux points d'apport volontaires comme à la déchetterie, par leurs propres moyens et à grand renfort de consommation de carburant, leurs déchets verts, les encombrants, les verres, la ferraille, les emballages plastiques, les journaux. Sur StFlorentin-Avrolles, 25% des personnes n'ont pas de moyen de transport personnel. On trouve de la literie abandonnée sur le trottoir de façon anonyme.

  3. L'installation d'une déchetterie permet d'obtenir des subventions pour la Mairie et sert de prétexte pour supprimer la collecte des déchets verts et des encombrants. Les habitants confondent souvent la déchetterie et la décharge. Ils croient que ça suffit à régler le problème. Ils ne savent pas que les filières qui devraient prendre en charge le recyclage n'existent pas la plupart du temps. Une bonne partie de ces déchets triés qu'il est interdit de tenter de récupérer, se retrouvent parfois directement à la décharge, canapés, frigidaires, dont les riverains voient passer les camions, verre des containers qu'ils entendent crépiter au déchargement, etc, pour permettre à l'exploitant d'augmenter son tonnage et donc son revenu.

  4. Elections : Beaucoup d'élus locaux ont perdu les élections après avoir cèdé aux sollicitations des industriels des déchets, toujours à la recherche de sites dont les populations ne savent pas défendre leur environnement ****

Ils refusent de s'occuper des déchets. Il s'en suit que le sujet reste indéfiniment urgent, prétexte pour ne rien remettre en question, surtout pas l'existant. On donne aux décharges des noms discrètement mensongers comme « Centre de Stockage de produits non dangereux ».

  1. Le « bio-réacteur »: On a raconté, à StFlorentin-Avrolles, qu'on allait faire de la décharge locale un « bio-réacteur » fournissant de l'électricité pour une ville de 7500 habitants ! On prend pour une centrale électrique un mauvais procédé mal imité du digesteur de ferme. La question posée à l'un des chantres de ce système, de savoir à quoi pouvaient servir les déchets inertes stockés avec la pourriture a reçu comme réponse : « Il reste toujours quelque chose dans les pots de yaourts ! ». Le marketting des industriels nous inflige des boniments de camelot, repris sans nuance par des édiles dépassés et indifférents, mais rassurés par l'immunité pénale qu'assure le recours à une entreprise privée.

  2. Les éléments de langage... L'argumentaire des exploitants est repris tel que par les élus, baptisant de « biogaz », ce méthane à effet de serre, issu du purin (lexiviat ou percolat) de décharge, empoisonné par des ordures de toutes provenances. Ce gaz affecté de composés organiques volatiles est produit par l'enfouissement de putrescibles. Mais des subventions et autres dégrèvements sont prévus pour production « d'énergie verte »  ou « bio-énergie » !

Ce préfixe « bio- », avancé par le marketting est censé nous faire accepter n'importe quoi sans réfléchir. « Bio-carburant », « bio-réacteur » ; « bio-gaz », « bio-énergie ». Autant de « bio-arnaques ».

  1. Les permis de polluer : Polluer est devenu un privilège des industriels. Les « permis de polluer » s'échangent, s'achètent et se revendent et font l'objet d'un véritable trafic entre industriels. Conçue comme source de spéculation, l'énergie « verte » est une impasse.

  2. Résistance : En fin de compte, le critère de choix d'un site est l'incapacité de résistance de certaines populations à défendre leur santé et leur environnement.

  3. Choix du site : A Duchy, c'est juste ce qu'il ne faut pas. Situé en surplomb au dessus du canal de Bourgogne, de la réserve ornithologique et de l'Armançon, au lieu dit « les Sablonnières », le sol est composé de sable sali par une très faible couche d'argile par endroits, avec des blocs de grès. En contrebas, à l'aval du ru qui longe la décharge, et passe sous le canal, les puits de captage d'Avrolles ont été colmatés depuis pour pollution. A faible distance, la « Ferme Mérovingienne du Domaine de Duchy » propose son gîte rural. La municipalité, influencée par le « story telling » des industriels et de leur bureau d'études avait même imaginé une base de loisirs sur le versant face au lac de la réserve ornithologique.Historique La seule raison de cette situation, c'est le refus par les habitants du village d'un champ d'épandage imposé en 1998 par les élus et la préfecture le long du Créanton à moins de 500 m d'Avrolles. Devant « l'urgence », qui a pris la décision de dérouter les camions vers la décharge communale ?

Cette décharge de Duchy, hameau d'Avrolles, déjà largement utilisée par StFlorentin depuis la fusion-association de 1971, comme épandage municipal dégueulant sur la pente vers le canal, aurait dû fermer cette année-là.

  1. Carrières : On fait des trous pour enfouir des ordures plus que pour utiliser un sable impropre à la construction, tout juste bon pour certains remblais. Ce sable aurait trouvé une utilisation pour fabriquer certains ciments, paraît-il. De nombreux tas de sables, de graviers et de grès de grande dimension occupent les abords de la carrières et de la décharge sans trop de souci des propriétés à l'entour. Deux autres carrières dédiées au déchets du bâtiment récemment déclarées par la société Mouturat serviront peut-être comme stockage provisoire.

  2. La « rehausse » Acculé par cette « urgence » qui vient d'un problème que personne ne veut régler , le préfet a accepté par décret et sans enquête publique de laisser empiler une deuxième décharge sur la première en précisant contre l'évidence, qu'il ne s'agissait pas d'une extension, mais d'une « modification non notable » et que l'impact sur l'environnement serait négligeable. La décharge qui atteint déjà une bonne hauteur sera donc surélevée de deux mètres au point haut, ce qui fait six à huit mètres au point bas. L'engagement de retrouver le profil et les niveaux de terrain d'origine n'est plus qu'un rêve, après le rejet de notre recours auprès du tribunal administratif..

  3. Le PDEDMA sera adopté... plus tard : Après cette enquête publique, peut-être. Le Conseil Général, est soulagé de n'avoir qu'à rédiger ce Plan d'Élimination des Déchets. Ce sont les communes ou les communautés de communes qui se retrouvent avec la responsabilité des ordures. Le Préfet a précisé qu'il attendrait les demandes des communes !

Dans cette responsabilité, la loi de 1975 incluait le traitement des déchets, selon le principe du pollueur-payeur. Aujourd'hui, les communes affligées d'une décharge (ISDND) pleine des ordures des autres, n'ont plus qu'à se débrouiller avec l'industriel qui se fait fort de faire disparaître ce dangereux mélange empoisonné d'ordures de toutes provenances et en faire son profit.

  1. Extension de la décharge. Une première enquête publique pour une modification du PLU classant les terrains en zone de carrière inapte à recevoir des ordures ménagères s'est déroulée suite à la décision de l'ancien conseil municipal d'empêcher l'extension de la décharge, déjà saturée en 2008. Il faut noter que le nouveau conseil n'a pas beaucoup de nouvelles têtes. Plus de la moitié de l'ancien conseil a été réélue. Il nous est difficile de comprendre qu'on puisse ainsi changer d'avis.

  2. Après nous avoir distraitement promis de nous débarrasser de la décharge dans les deux ans, pendant la première campagne municipale (« Vous n'avez qu'à m 'élire, vous verrez bien ! »), et après l'élection triomphale de 2009, on a fait voter le conseil municipal à l'inverse de ce qui avait été décidé en 2008, pour déclasser des terrains environnant la décharge, en « carrières autorisées à recevoir des ordures ménagères » pour permettre l'extension future de la décharge. Au grand dam des riverains qui avaient cru aux promesses électorales.

« Il faut atteindre une dimension industrielle ! »

  1. Un unique contrôle inopiné d'un inspecteur de la DRIRE décidé à faire son métier au moins une fois avant de partir en retraite, en fèvrier 2008 a produit deux rapports éloquents, aboutissant à deux mises en demeure préfectorales adressées à l'exploitant COVED, de se mettre en conformité dans un délai d'un mois. L'une pour les conditions de fermeture de Duchy I, l'autre pour l'exploitation de Duchy II. Nous l'avons appris pendant la précédente enquête publique. En même temps que l'incendie dont on voit ici les photos. Il est étrange que la COVED déjà épinglée pour délit de facturation par la Direction régionale pour la concurrence et contre la fraude sur plainte du Seignelois, n'ait pas perdu à cette occasion sa certification ISO. Aucune inspection n'est venue constater si l'exploitant avait réellement rectifié toutes les non conformités. En septembre 2008 un inspecteur de la DRIRE a réalisé une « inspection sur dossier », consistant à valider les déclarations écrites de l'exploitant.

  2. La demande d'extension pour Duchy III devrait comporter une justification du choix du nouveau procédé dit « bio-réacteur », par une comparaison avec les techniques de traitement employées ailleurs. La puissance dégagée par cette adaptation du procédé de digesteur ne dépasse pas celle d'une éolienne, laquelle n'entraîne pas autant de nuisances. Le but de ces boniments paraît faire partie d'un plaidoyer pour préserver le profit de l'exploitant basé sur l'accumulation d'ordures sans discrimination.

  3. La surestimation des tonnages réclamés par l'exploitant sur Duchy comme sur Champigny peut laisser supposer qu'il se réserve une possibilité de stocker la totalité des ordures sur Champigny pour le cas où sa demande serait rejetée. Champigny est à 60 000 tonnes par an pour 20 à 25 000 réels et sur Duchy, il a à peine dépassé les 40 000 tonnes. A la Commission d'information et de surveillance, il se plaint de la diminution constante du tonnage des déchets, dûe à la crise.

  4. Archéologie La plaque ci-dessus est apposée au sommet du Mont Avrelot, juste au dessus du village à l'emplacement de la borne de niveau qui signale le point culminant. L'un des préfets qui se sont succèdés à Auxerre avait décrété que ce n'était pas aux associations de décider si Duchy était ou non, une zone archéologique. Un autre avait nié l'intérêt du tourisme, déclarant que la destination du département était exclusivement agricole. Les élus eux-mêmes n'ont que faire de découvertes archéologiques invendables.

  5. La bourgade d'Avrolles est signalée sur la « table de Peutinger » par le nom de la place forte Gauloise : « Eburo Briga », un établissement de quelques cinq siècles avant l'Ere. Un monticule sur le sommet du Mont Avrelot a été l'objet d'un début de fouilles il y a quelques années. On appelle le terrain derrière cette « muraille », le « Camp de Barcéna ». Les à-pics de l'époque, érodés par le temps ne sont plus très faciles à imaginer. Le « chemin de Troie » remonte le long de la colline et devient une piste des crêtes typiquement gauloise.

César pourrait y avoir rencontré son allié gaulois, pour le siège d'Alesia.

Une voie romaine reliait Tonnerre à Avrolles en ligne droite. Les rivières s'étalaient largement et les marais étaient nombreus, notamment vers Brienon.

  1. Les restes d'un champ de bataille ont été trouvés à Frécambaut, datant du début de l'époque mérovingienne. Les mauvaises conditions de préservation des sites au XIXè siècle n'ont pas permis d'en tirer des enseignements utiles avant la dispersion des vestiges..

Un chaudron rempli de monnaies datant du début de l'Ere a été trouvé ces dernières années sur le territoire d'Avrolles.

  1. La duchesse Brunehaut avait établi son camp de base à cet endroit frontalier entre la Neustrie, la Bourgogne et l'Aquitaine des Wisigoths, sur une île de l'Armançon, vraisemblablement un fortin en bois qu'elle avait appelé « Château Florentin ». L'endroit lui rappelait peut-être Florence. Comme le surprenant rappel de Venise pour Venizy et de Turin pour Turny, villages situés de l'autre côté du Mont Avrelot. Champlandry (le camp de Landry) lieu dit à l'Est de Saint Florentin, aurait été le bivouac de l'armée de Landry, favori de Frédégonde, reine de Neustrie, avant que l'armée de Brunehaut ne la mette en déroute. La « Ferme Mérovingienne », à Duchy, qui domine toute la plaine à l'ouest du plateau d'Avrolles, ainsi que la « Grange de Pontigny », à Crécy semblent dater de cette époque.

Pendant les croisades, des dames pieuses ont ramené des reliques d'un certain Saint Florentin.

  1. Se trouvant sur le chemin des armées, Avrolles, au cours des âges a été plusieurs fois détruit et toujours reconstruit. Pendant les guerres de religion, la famille Piédefer, originaire du Beauvaisis, règnait sur Avrolles, Jaulges, Chéu et d'autres villages. La ferme « Beauvais » tient peut-être son nom de l'origine de cette famille. Avrolles était un gros village de 6 000 habitants.Le dernier des Piédefer est devenu protestant. Une troupe de partisans du roi, venue de Brienon a brûlé le village, exterminé les habitants. Réduit à la taille d'un hameau, Avrolles n'a jamais retrouvé sa prospérité. Le village de Brienon a eu le privilège de s'appeler « Brienon l'Archevêque » en récompense de ce haut fait d'armes.

  2. Etienne Finot, député à la Convention, avait voté la mort du roi. La famille La Bourdonnais s'est installée à Avrolles dès le début de la Restauration. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, le maire était un La Bourdonnais.

Des effondrements de voierie et de terrains privés ont démontré l'existence de tunnels datant probablement des époques où il fallait se cacher, comme les caves superposées et communicantes de StFlorentin.







Annexes :




Sylvère-Romain LABIS,

président du comité de défense de la vallée du Créanton,

président du club vermeil avrollais,

président de l'union des familles laïques du Florentinois.