Avrolles, le 1er Décembre 2011,
Les
villes et les campagnes
Les agglomérations ont les moyens de traiter leurs déchets. En tous cas, plus que la population rurale des endroits où elles s'en débarrassent.
Elles les envoient pourrir dans des coins de campagne sans plus s'occuper de la suite. Les habitants y sont contraints de faire appel à un industriel qui se fait fort « d'éliminer » les déchets, de les faire disparaître … de notre vue. ***
Prestidigitation:
Eliminer les ordures est une illusion qui conduit à tenter de les faire disparaître à la vue du public.
Les ordures, c'est le mélange de déchets de toutes sortes.
Enfouis, hors contrôle, ils se corrompent mutuellement par combinaisons chimiques imprévues. Ils nous empoisonnent l'air, l'eau et la terre avec les composés organiques volatiles, les bactéries, les spores, la poussière et les métaux lourds.
Le représentant de l'exploitant COVED a dû l'avouer publiquement lors de la réunion publique du 17 novembre 2011.
Le procèdé NUCLEOS qui consiste à projeter le purin hautement toxique de la décharge sur une grille chauffée disperse dans notre air ces composés organiques.
Il est prévu d'en traiter dix mille mètres cubes venant d'autres décharges, par camion-citernes !
Est-ce que ces camions sont comptés dans les 162 passages par jour annoncés ?
Pourquoi nous ?
La question qui revient : « Pourquoi devons-nous subir les ordures des autres » ?
Traiter ses propres ordures, c'est normal. Le canton, c'est 3 000 tonnes par an.
Qu'avons-nous fait pour être condamnés à perpétuité ?
- C'est parce que nous avons dû faire appel à un industriel.
Et la logique industrielle, c'est toujours plus pour atteindre,
comme dit le maire, « une dimension industrielle » ! C'est la croissance infinie !
Concession à perpétuité : La décharge de Duchy , les habitants des hameaux de Frévaux la subissent depuis 37 ans.
En 2002, c'était prévu pour dix ans d'exploitation supplémentaire.
Après la rehausse et l'extension de la surface, on en prend officiellement pour seize ans d'exploitation
à quoi s'ajoutent encore trente ans de maintenance. C'est la « peine de sûreté », le « développement durable » de la décharge !
Santé Publique : Nous exigeons une expertise officielle au sujet des nuisances pour la santé publique, d'une décharge même « propre ». Tout cancérologue demande à son patient : « Habitez-vous à moins de cinq kilomètres d'une décharge ? ». Il y a des enfants, à Frévaux qui n 'ont jamais connu une campagne qui sente autre chose que la putréfaction. Les difficultés respiratoires, les bronchiolites se répandent rapidement.Il est impossible d'obtenir le label de l'agriculture biologique pour des cultures à proximité d'une décharge. ***
Pollution : Le dernier dossier COVED d'exploitation du centre de Duchy pour l'année 2010 , reçu en Août 2011 comporte enfin des analyses qui démontrent qu'il y a pollution. On pouvait s'en douter depuis le colmatage des puits de captages qui alimentaient Avrolles. *****
Il est temps de trouver d'autres victimes. Les décharges sont déclarées « d'utilité publique » pour dissuader les riverains de porter plainte à la gendarmerie pour les troubles de jouissance (la puanteur, le trafic routier des camions), les atteintes à la santé publique et la chute des cours de l'immobilier, entre autres nuisances. ****
La cote de l'Immobilier descend plus vite tandis que grossit la montagne de déchets.
Ceux qui ont acheté une maison à la campagne pour leurs vieux jours ne peuvent plus vendre à un prix convenable.
Les décharges « sauvages » se multiplient au fur et à mesure que les prix augmentent.
Les amendes et les procès tomberaient drus s'il restait assez de gendarmes et de magistrats. ****